Ancienne d'Amisol (1970 à 1974)
Je suis reconnue en Maladie Professionnelle depuis 1996 pour des plaques pleurales avec 5 % d'I.P.P.
- En 1998 - suite à une aggravation, je suis passée directement à 30 %.- En 2000 - nouvelle aggravation à 40 %
- En 2004 - encore une aggravation, cette fois je passe à 50 %
Actuellement, à la dernière visite de " contrôle " le médecin constate encore une nouvelle aggravation et propose : 60 %.
C'est dire, mon itinéraire, et quand je vois qu'on nous rabâche, que les plaques pleurales ne s'aggravent pas . La preuve !
Pendant ce parcours de 96 à aujourd'hui j'en ai vu, des médecins conseils, des experts et même le Collège des Trois Médecins avant qu'il " saute ". J'ai vraiment une expérience de ces messieurs.
Ce que j'en retiens, c'est que, avec leurs discours tranquillisants, ils ont tous ou presque en commun, de ne quasiment pas regarder les examens qu'on leur amène, de faire repasser ces examens (c'est toujours ça pour le tiroir caisse), et de dire toujours " ça va ! Pas d'inquiétude, tout va bien ", au lieu de vous expliquer les choses : ce qui se passe, ce qui nous attend. Pas du tout.
L'impression que j'ai, c'est que notre parole, notre vécu, nos souffrances, c'est rien ou si peu.
On est là, devant eux, presque à comparaître, on est dépendant de ce qu'ils pensent de nous et cela, sans nous entendre.
Souvent à cause de ça j'ai envie de tout arrêter.
Je suis passée en 10 ans de 5 à 50 % voire 60 %.
Avec dans ma tête " cette petite musique ", c'est rien, ne vous inquiétez pas !
Comment avoir confiance ?
Suite à une demande d'aggravation établie le 28 Mars 2007, Mme BATTUT a été convoquée auprès d'un Médecin Conseil M. LETONTURIER.
Le courrier annexé indique la " qualité de l'accueil des malades et du respect des victimes " ainsi que les dérivatifs trouvés par le Médecin Conseil pour refuser les aggravations.
La scoliose : on ne nous l'avait encore jamais proposé !!!!!!!!!
à M. le docteur Manlhiot
Service contrôle médical
Messieurs,
Nous revenons vers vous, encore une fois, à propos du contrôle médical, et précisément du cas de Madame M. Antoinette BATTUT, ancienne d'Amisol.
N° Sécurité Sociale : 2 33 03 63 225 001/64.
Madame Battut est reconnue en maladie professionnelle depuis une dizaine d'années avec un taux de 5%. Son état de santé s'aggravant régulièrement, le pneumologue qui la suit, le service du Professeur Catilina, puis du Professeur Chamoux, ont fait plusieurs demandes d'aggravation qui ont été confirmées chaque fois, puisque, de 5% pour plaques pleurales, elle est à 50% pour une fibrose.
Dernièrement, à nouveau, le service du Professeur Chamoux et le Docteur Riol constatent une nouvelle aggravation et, normalement, confirment ce constat par une demande de révision du taux d'I.P.P..
Nous étions en tout début d'année 2007. Sans nouvelles de cette demande, nous avons pris contact avec le service A.T./M.P de la Sécurité Sociale qui traite le dossier. Ils n'avaient aucun retour du contrôle médical, depuis des mois sur ce dossier.
Nous avons donc pris contact avec votre service pour " réveiller " le dossier endormi. Madame Battut a alors été convoquée. Le Docteur Letonturier l'a reçue, elle était accompagnée d'un membre de sa famille. Elles sont sorties catastrophées, inquiètes, humiliées.
Le Docteur Letonturier a dit à Madame Battut que ce dont elle souffrait, c'était d'une scoliose. Cela gênait sa respiration, et expliquait ses difficultés.
Quant à l'amiante, - des plaques pleurales, qu'on en ait beaucoup ou peu, c'était pareil, sans gène particulière, que normalement c'était 5%, pas plus, que 50% c'est bien trop, par contre, si vous aviez une tumeur, ce serait incontestable... ? -
Quant au médecin demandeur de l'aggravation, il n'avait pas à se permettre de proposer un taux, ni d'estimer quoi que ce soit.
Moralité : tous les médecins, pneumologues, médecins conseils, experts, (du Médecin local jusqu'au Professeur Pariente de l'hôpital Beaujon) qui ont vu Madame Battut pendant ces 10 dernières années, seraient des incompétents patentés, ou, alors
A noter aussi : le Docteur Letonturier n'a pas daigné regarder les scanners. Il a " pianoté " sur son ordinateur pendant l'essentiel de la consultation.
Encore une fois, une victime de l'amiante se retrouve aussi victime d'un médecin conseil dont on ne peut que contester la façon de faire.
Monsieur Baris, Monsieur Manlhiot, il ne peut pas être question de tolérer ces pratiques, et de ramasser les gens à la petite cuillère quand elles sortent de certains cabinets de Médecins Contrôleurs.
C'est très net, nous contestons cette expertise, nous en refusons par avance les conclusions.
Nous écrivons cela avec l'accord total de Madame Battut. Nous précisons que Madame Brigitte Peschard, de l'association, avait accompagné Madame Battut et sa belle-fille. Elle témoigne de l'état dans lequel elles étaient en sortant. C'est GRAVE.
Pour une affaire aussi sérieuse, qui touche la santé et le respect des victimes, nous vous demandons instamment de nous recevoir. Nous n'avons pas l'intention d'en rester là s'il n'y avait pas réparation immédiate de cette " bavure " gravissime.
Vous comprendrez aisément notre colère et notre demande pressante.
L'association étant fermée en août, vous pouvez contacter Brigitte Peschard au 04 73 96 76 37, ou Josette Roudaire au 04 73 87 92 48.
Recevez, Monsieur Baris, Monsieur Manlhiot, nos salutations les meilleures, soyez assurés de notre détermination totale.
Pour le C.A.P.E.R.