Communiqué de presse du 28 mai 2007

BAN ASBESTOS FRANCE


Après les Molières

un triste palmarès à la Comédie Française 

 

Le 14 juin 2007 va se dérouler au Tribunal des Affaires de Sécurité Sociale de Nanterre(TASS) à 14h le second procès en faute inexcusable intenté à la Comédie Française, cette fois-ci par la veuve de Christian Debus, cintrier retraité depuis 1995 et décédé d'une fibrose pulmonaire le 27avril 2003.

Le 20 février 2007 le TASS d'Auxerre avait reconnu la responsabilité du prestigieux établissement dans le décès de Fabrice Delayre électricien décédé d'un cancer broncho-pulmonaire le 3 mai 2004 à l'âge de 35 ans. Il avait condamné la Comédie Française à verser 170 000 euros à la famille au titre du préjudice moral. Dans cette première procédure,la Comédie française a jugé bon de faire appel,bien qu'il soit avéré qu'elle a fait la sourde oreille à toutes les alertes sur la pollution par l'amiante de l'établissement, lancées par un certain nombre de techniciens du service climatisation dès la fin des années 70,comme le souligne le SYNPTAC-CGT dans sa publication " Coulisses " de mars 2007.

Le 14 juin la Comédie Française osera t'elle de nouveau affirmer, comme elle l'a fait lors du premier procès, que " nous sommes dans un cas d'exposition passive environnementale et non pas dans celui d'une exposition active dans le cadre d'un poste de travail " ,alors qu'une fibrose pulmonaire comme celle dont est décédé Monsieur Debus (reconnu en maladie professionnelle) ne peut être due qu'à une exposition intense et prolongée à l'amiante ?

Ce procès est emblématique de toutes les situations où l'exposition à l'amiante est ignorée de ceux qui la subissent. Dans le cas de la Comédie Française, ils sont nombreux : aux salariés des différents services,il faut ajouter les acteurs,les musiciens …et le public ! Combien de maladies invisibles et de morts cachées l'irresponsabilité de ceux qui étaient en charge de la sécurité de tous a t'elle causé ?