Communiqué de presse du 13 juillet 2005

BAN ASBESTOS FRANCE


 

Le Tribunal de Grande Instance de Paris se déclare incompétent à statuer sur le respect des conventions internationales concernant le transfert en Inde des déchets d'amiante contenus dans la coque de l'ex-porte-avions Clemenceau
 

Le 22 avril 2005, la Cour d'appel de Paris avait jugé le TGI compétent dans le litige opposant les associations Ban Asbestos et l'Andeva à la société SDI chargée par l'Etat français du transfert et du démantèlement de l'ex-porte-avions Clemenceau en Inde.

Le 5 juillet dernier le TGI - pour la 2ème fois - se déclare, quant à lui, incompétent. 

Les raisons invoqués sont les suivantes : Même si le contrat liant l'Etat et la société SDI est un contrat de droit privé, l'ex porte-avions Clemenceau serait toujours un matériel de guerre et les associations par leur action contesteraient des décisions administratives ne relevant pas de la compétence du juge de grande instance. 

Les décisions administratives ayant conduit au déclassement du Clemenceau, puis à sa vente par les Domaines, ne sont pas en cause dans l'action engagée par les associations, action qui concerne quelques dizaines de tonnes de déchets d'amiante présentes dans la coque de l'ex porte-avions. Les associations ont saisi le tribunal de grande instance en référence à la convention internationale de Bâle et aux règlements français et européens qui interdisent - rappelons-le - toute exportation de matériels contenant des substances dangereuses. 

L'association Ban Asbestos fera appel de la décision du TGI auprès de la Cour d'appel de Paris, d'autant qu'en prime le tribunal a condamné les associations à verser 1500 euros d'une part à l'Etat, d'autre part à la société SDI !