Déclaration de Taipei pour une interdiction mondiale de l'amiante

15 mai 2009

Compte tenu de l'épidémie provoquée par l'amiante au niveau mondial, il est nécessaire de faire en sorte que chacun puisse être préservé du risque d'exposition à l'amiante. Plus de 200 participants venus de 6 pays différents ont participé à la "Conférence internationale sur les risques industriels, le travail et la santé publique ; une analyse interdisciplinaire sciences sociales et épidémiologie". Au terme des discussions, les participants ont convenu que l'interdiction de la production, la transformation et l'usage de l'amiante était nécessaire pour assurer la santé des travailleurs et de quiconque à travers le monde.

Les signataires ci-dessous sont d'accord sur les points suivants :

1. Tous les pays devraient interdire immédiatement le commerce, l'importation, la production, la transformation et l'usage des produits contenant de l'amiante, y compris de l'amiante chrysotile.

2. Tous les pays devraient prendre des mesures pour encourager les produits de substitution à l'amiante, telles que des réductions des taxes douanières et des incitations pour le développement de technologies compétitives qui répondent au principe de précaution.

3. Tous les pays devraient renforcer leurs capacités pour établir un diagnostic précoce, fournir une aide médicale et sociale aux victimes de l'amiante ; établir des protocole de veille sanitaire pour détecter les personnes susceptibles d'avoir été exposées à l'amiante ; assurer les soins médicaux et offrir une indemnisation adéquates pour permettre l'autonomie aux victimes de maladies dues à l'amiante ; adopter et appliquer des mesures très stricts concernant le traitement des produits et déchets contenants de l'amiante.

4. Pour parvenir à une interdiction totale de l'amiante, il est requis un engagement fort du secteur public, en collaboration étroite avec les victimes de l'amiante et leur famille, les scientifiques, les associations de défense de l'environnement, les syndicats, les spécialistes de santé et sécurité au travail, et les agences internationales.

5. Tous les pays et les agences internationales devraient établir des réseaux mondiaux et nationaux pour surveiller l'impact de l'amiante sur la santé et pour parvenir au plus vite à une interdiction complète de l'amiante.


The Taipei Declaration for a Global Asbestos Ban

May 15, 2009

In light of the global asbestos epidemic, it is necessary to ensure that everyone has the right to be free from the risk of asbestos exposure for health and well-being. More than 200 participants from six countries attended the International Conference on Industrial Risks, Labor and Public Health: An Interdisciplinary Analysis by Social Sciences and Epidemiology in Taipei. The participants have discussed and realized that a ban on the production, manufacture and use of asbestos is necessary to ensure the health of workers and the general public around the world. The following signatory participants were in agreement about the urgent need for action on the following points:

1. All countries should immediately ban the trade, import, production, manufacture, and use of products containing all types of asbestos, including chrysotile.

2. All countries should adopt policies encouraging the use of asbestos substitutes including favorable import tax schedules and subsidies for competitive technologies under the precautionary principle.

3. All countries should strengthen capacities for early diagnosis, treatment, social and medical rehabilitation of asbestos-related diseases; establish protocols for the surveillance, reporting and registering of people with past and/or current exposures to asbestos; ensure proper health care, compensation, and empowerment for the victims of asbestos-related diseases; adopt and apply very strict rules in the management of asbestos containing products and wastes.

4. To achieve a global asbestos ban, a strong public sector with commitment, capability, and resources is required to partner (and/or collaborate) with asbestos victims and their families, academia, environmental activists, trade unionists, health and safety specialists, and international agencies.

5. All countries and international agencies should establish national and global networks to monitor the health impact of asbestos and to evaluate the process of the global asbestos ban.