INTERNATIONAL 2015
L'Asie, cimetière inquiétant de navires bons pour la casse : 470 MORTS ONT ÉTÉ DÉNOMBRÉS EN 30 ANS DANS LES CHANTIERS DE DÉMOLITION EN INDE (lire l'article paru dans Libération du 15 mai)

 

Trois nouveaux procès seront ouverts contre Stephan Schmidheiny pour homicide volontaire. Voici un article concernant l'audience préliminaire d'Eternit à Turin prévue pour le 12 mai prochain (art-carrer-reduit-29315). Le procureur Raffaele Guariniello a demandé que Stephan Schmidheiny soit à nouveau traduit en justice. Il sera jugé par la juge Federica Bompieri. Cette fois S. Schmidheiny est accusé d'homicide volontaire aggravé pour le décès de 258 personnes dans les régions où se trouvaient les usines d'amiante du groupe EternitSpA. D'après Claudio Carrer, S. Schmidheiny aurait déjà trouvé une parade: "Il ne pourrait être jugé deux fois de suite sur la même plainte". Affaire à suivre… Pour le milliardaire suisse Stephan Schmidheiny, que la Cour de cassation a "pardonné" en prescrivant sa condamnation suite à une première procédure où il était accusé de "catastrophe environnementale", une nouvelle action en justice pourrait bientôt être engagée en Italie. Elle concerne toutes des victimes de l'amiante décédées des suites de leur exposition dans l'entreprise de la multinationale Eternit, dont S. Schmidheiny était à la tête pendant les années 70 et 80. Il s'agit là du premier des trois procès en cours qui entrera dans sa phase décisive à Turin avant l'été prochain, après qu'une "enquête préliminaire"évaluera les plaintes des victimes pour homicide volontaire aggravé (sources Caova).

 

Bateaux poubelles en Asie : Face au sabotage de la convention de rotterdam et aux crimes des armateurs européens qui continuent d'envoyer leur bateaux poubelles en Asie, les associations "shipbreaking platform", Ban Asbestos France et l'association Henri Pézerat, adressent aux participants du séminaire de travail "Amiante à bord des navires" qui se tient les 19 et 20 mars 2015 à Brest la lettre ci-jointe.

 

Convention de Rotterdam - L'amiante chrysotile à l'ordre du jour de la 7e Conférence des Parties : Entre le 12 et 15 mai 2015, les membres de la Convention de Rotterdam (RC), réunis à Genève lors de la 7e Conférence des Parties (COP7), auront une fois de plus à examiner si l'amiante chrysotile doit être mis sur une liste de produits chimiques dangereux. L'inclusion d'une substance à l'annexe III de la Convention n'est pas une interdiction; c'est la première étape pour s'assurer que les pays importateurs reçoivent l'information dont ils ont besoin pour évaluer si leur état peut organiser en toute sécurité l'usage de cette substance ou des produits en contenant. La question du chrysotile n'a pas seulement absorbé beaucoup de temps de discussion lors de COP précédentes, au cours desquelles des progrès ont été bloqués à quatre reprises par le lobby de l'amiante, en premier lieu sous la houlette du Canada et maintenant de la Russie. Ce blocage menace aussi la viabilité d'une Convention des Nations Unies bien nécessaire, puisque conçue pour protéger la santé humaine et l'environnement. Lire l'article montrant "qui informe les agences onusiennes" (par Laurie Kazan Allen, coordinatrice du Secrétariat international Ban Asbestos IBAS) et un article "made in Chine" paru dans "l' Australian" de John Ferguson.

 

Eternit: le procureur de Turin demande un nouveau procès contre Schmidheiny. Turin (awp/ats/ans) - Le procureur de Turin Raffaele Guariniello a demandé lundi le renvoi devant la justice de l'homme d'affaires suisse Stephan Schmidheiny. Il l'accuse d'homicide volontaire aggravé pour la mort de 258 personnes dans les régions où se trouvaient des usines d'amiante du groupe Eternit S.p.a. Gênes. Ces décès ont été enregistrés entre 1989 et 2014, a annoncé le magistrat piémontais en commentant les considérants du jugement rendu en novembre dernier par la Cour de cassation. Le milliardaire suisse avait été condamné en appel à 18 ans de prison pour la mort de près de 3000 personnes dans ses usines d'amiante en Italie. Mais la plus haute juridiction transalpine avait annulé ce verdict et acquitté l'accusé, jugeant les faits prescrits. M. Schmidheiny, ancien propriétaire d'Eternit Suisse et ancien actionnaire important d'Eternit Italie (de 1976 à 1986), avait été condamné notamment pour avoir provoqué volontairement une "catastrophe sanitaire et environnementale permanente" en lien avec les quatre usines italiennes du groupe Eternit S.p.a. Gênes.