CHU DE CAEN
Lettre ouverte à Annie PODEUR, Directrice Générale de l'Offre de Soins, réalisée par l'association amianteetsecurité@free.fr :

 

L'association " Amiante et Sécurité " a réalisé quatre films avec dessein de sensibiliser les autorités de tutelle sur le réel danger affectant la santé des personnes sur les sites du CHRU de Caen et sur les indispensables mesures à prendre qui en découlent. Ces vidéos peuvent être vues en consultant sur Google :

CHU CAEN Amiante Flocage Horreur

Le ministère de la Santé et le procureur de la République ont ensuite saisi la Police Judiciaire dans cette affaire, où le juge d'instruction désigné a statué et qualifié de tels faits en ces termes : " mise en danger délibéré de la vie d'autrui, ni informé, ni protégé ".

Le président de l'association, en sa qualité de chef d'équipe suppléant, a sur ces entrefaites été convoqué par le Directeur Général du CHRU pour effectuer des missions ponctuelles d'expertise comme expert de ce bâtiment auprès d'ingénieurs qualifiés d'entreprises extérieures que le ministère par Madame Chantal Maesse avait mandatées pour créer le schéma directeur.

Grâce aux subventions obtenues du ministère, le CHRU a ouvert des marchés publics qui se devaient de respecter les recommandations de ce document administratif. Néanmoins, à aucun moment, l'association, qui avait à l'origine alerté sur les risques inhérents pour les personnes, ne fut consultée ni associée à un stade quelconque des interventions projetées.

Rappelons à ce propos qu'aux termes de l'article 40 du Code de Précédure pénale, " …tout fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert connaissance d'un crime ou d'un délit, est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République. "

Le président de l'association, en bon fonctionnaire, s'est donc fait devoir d'en aviser sa hiérarchie dont la réponse s'est traduite dans son évolution de carrière d' agent hospitalier affecté à un immeuble de grande hauteur de la manière suivante :

Le chef d'équipe suppléant en sécurité incendie, titulaire d'un CAP d'électrotechnique, a demandé que soit diligentée enquête pour harcèlement, suite à son affectation par la Directrice Générale Adjointe, Madame Lernardt, dans une autre équipe. Les agents auditionnés lors de l'enquête diligentée par le Directeur Général ont déclaré que la personne avait bien été l'objet de la part de ses collègues de harcèlements répétés.

S'en est suivie la création d'un poste réservé à " La Charité ", que monsieur Vautier, suite à son arrêt maladie, n'occupera que 14 mois plus tard, où il sera maintenu pour plusieurs années avec gel de sa note administrative.

L'absence de prise en compte, tant hiérarchique que syndicale, des risques liés à l'amiante encourus par les personnels, ainsi que " la mise au placard " de l'homme par qui le scandale arrive, l'ont contraint ( cf. article 40 du CPP) à rappeler les dangers potentiels et à continuer d'en informer les autorités au moyen de mains courantes avant d'entamer une grève de la faim de quatre semaines en 2010 ; ce problème de santé publique a été évoqué de nouveau par divers articles :

+ ANDEVA - N° 22 du 10 avril 2007 de Joelle Mareschin ;

+ VIVA-PRESSE du 22 juin 2009 de Jacqueline Roz-Maurette ;

+ Caennais, si vous saviez ? cf. AFP du 10 décembre 2010 18 h38

Son dossier fut alors transféré et instruit par un second juge, monsieur Pelletier, du Pôle de Santé publique. Exclu à l'unanimité par les 8 membres de la Commission disciplinaire administrative, le président de l'association, qui compte quelque 300 membres adhérents, a dû frapper au service de Pôle Emploi, avant d'être réintégré au CHRU par décision du Tribunal administratif, qui, par deux fois, s'est prononcé contre l'avis du directeur qui réclamait purement et simplement sa mise à la porte.

La conséquence en fut une baisse de 7 points avec maintien depuis 2 ans de sa note administrative, au motif de son " manque de technicité " : après plus de 30 années de bons et loyaux services, monsieur Serge Vautier se retrouve avec une note de 15 points, alors que tout collègue d'ancienneté comparable se rapproche des 25 points de barême ; inutile de dire que cette différence n'est pas sans conséquences sur son traitement et sa future retraite.

Le médecin généraliste qu'il a consulté lui a prescrit depuis deux mois un arrêt de travail pour anxio-dépression…

Peut-on qualifier de faute professionnelle sa volonté d'ouvrir les yeux de ses hiérarchies sur leurs responsabilités engagées, connaissant les risques vitaux avérés, car liés à l'amiante en milieu hospitalier, ou d'erreur son refus de cautionner la politique de l'autruche en rompant ce silence coupable et funeste?

Le secrétariat de l'association