En
- Organisation d'une réunion
publique/conférence de
presse/manifestation le 21
devant le silence du Préfet.
Réunion en
préfecture fin Février où est
exposé le plan de l'ex-propriétaire de
l'usine, plan de démolition à ciel
ouvert après un simple dépoussiérage
partiel. Opération à haut risque ne
garantissant aucune sécurité pour la
population et les travailleurs. Il n'est pas prévu
de déménager les écoles mitoyennes.
Le pari est pris que tout sera réalisé
durant les vacances scolaires
d'été.
Les réponses aux
objections des Associations se perdent dans le flou. On
est prié de faire confiance au professionnalisme
des intervenants !
Pour se sortir de
l'impasse, le représentant du Préfet promet
une étude comparative entre le projet à
ciel ouvert de " COTEBA " maître d'uvre du
CMMP, et le chantier sous confinement étanche
extérieur " sous bulle " demandé par les
Associations.
Rendez-vous est pris
début
; il n'aura pas lieu, le CMMP et son maître
d'uvre Coteba refuseront de faire cette
étude. Le Préfet ne les y contraindra
pas.
Le 16 ,
les Associations tiennent une conférence de
presse avec le concourt du Conseil
Général du 93 exposant la
nécessité d'un chantier
confiné. Il y a assez de victimes (60 malades
recensés dont 30 morts) sans en rajouter de
nouvelles par une démolition à ciel ouvert
de murs, charpentes et toiture imbibés
d'amiante.
Le 21 ,
les Associations obtiennent de participer à
l'expertise en justice et apportent de nombreuses
informations que les experts ignorent. Ils tiennent leur
informations d'anciens documents du CMMP pollueur et des
autorités qui n'ont pratiquement plus de dossiers,
ceux-ci ayant été saisis par la police dans
le cadre de l'instruction en justice pénale
!
Seules, les Associations
possèdent un dossier presque complet,
résultat de 5 ans d'enquête personnelle
suite à la mort de Pierre Léonard. Aussi,
elles fourniront informations, plans et documents
à tous les services officiels : Préfecture,
Mairie, STIIIC, IT, DDASS, CRAMIF, BRGM, ADEME, InVS,
CIRE, (*) etc
(*) (1) STIIIC : Service
Inter Départemental d'Inspection des Installations
Classées)
(2) IT : Inspection du
Travail
(3) DDASS : Direction
Départementale d'Action Sanitaire et
Sociale
(4) CRAMIF : Caisse Régionale
d'Assurance Maladie d'Ile de France
(5) BRGM : Bureau de Recherche
Géologique et Minières
(6) ADEME : Agence de l'Environnement
et de la Maîtrise de l'Energie
(7) InVS : Institut National de Veille
Sanitaire
(8) CIRE : Cellule Inter
Régional d'Epidémiologie
Elles resteront à
l'initiative et vigilantes :
En ,
des plaques d'amiante-ciment tombent du
toit ; par bonheur dans la rue et non dans la cour de
l'école maternelle.
Les Associations
interpellent les autorités (Maire et
Préfet).
En Juin, elles prennent
49
photos édifiantes
sur l'état de désagrégation du
toit. Un exemple :
En
et
:
Préfet et Maire
décident dans la précipitation de
déménager les 2 écoles
mitoyennes de l'usine pour la rentrée sans aucune
concertation avec les parents d'élèves qui
la réclamaient depuis longtemps :
1) Première
raison : ils ne peuvent plus nier le danger, leur
responsabilité est engagée
2) Deuxième
raison : après un an d'étude, la CIRE
confirme officiellement le lien entre la pollution due
à l'usine et l'apparition de maladies dues
à l'amiante chez les personnes ayant habité
ou habitant toujours autour et les anciens travailleurs.
C'est une véritable catastrophe sanitaire à
retardement qui s'annonce. On dénombre 70 malades
dont 34 décès et 16
mésothéliomes
En Octobre : des matelas
d'amiante chrysotile contenant une bourre d'amiante
amosite (le plus toxique) sont découverts par
Henri Pezerat, notre toxicologue, en façade
quasiment à portée de mains. Aucune des 13
expertises ne les avaient repérés
auparavant ! :
A la suite, COTEBA, le
maître d'uvre, découvre un flocage
d'amiante amosite proche des matelas.
Les 30 et 31
,
CMMP et COTEBA décident le début des
travaux, sans attendre la fin des discussions et l'avis
de l'Inspection du Travail et de la
CRAMIF.
L'intervention
immédiate des riverains fait arrêter le
chantier par l'Inspecteur du Travail et obligent
à des sondages dans le sol et des mesures
d'empoussièrement dans l'air qui
révèlent dès les premiers coups de
pelle que le sol est truffé d'amiante
:
COTEBA avoue même
sa surprise de "retrouver de l'amiante sur et sous le sol
de la cour lessivée par la pluie depuis la
fermeture il y a 25 ans".
C'en est trop ! Un
réseau de vigilance se met en place afin de
surveiller le futur chantier et mobiliser en cas
d'alerte.
Le plan de retrait
Amiante est déposé, conforme au projet
COTEBA le maître d'uvre du CMMP.
Octobre/Décembre :
deux réunions avec l'Inspection du Travail et la
CRAMIF qui sont heureuses d'accueillir les documents
qu'ils ne possédaient pas dans leurs dossiers
!.
Les Associations sont
reconnues comme " sachant ". On nous écoute
attentivement mais le dialogue n'a pas lieu : devoir de
réserve oblige !
Le 1er
: réunion en Préfecture, le projet
COTEBA de désamiantage partiel et
démolition à ciel ouvert est accepté
par tous les officiels avec la caution du
Ministère de l'Environnement !